164 cas de dengue à La Réunion : la mobilisation doit se poursuive !
Dans leur dernier bilan chiffré, la Préfecture et l’ARS indiquent que les acteurs de la lutte contre la dengue poursuivent leur mobilisation au quotidien. Du 18 avril au 1er mai, 164 cas de dengue ont été signalés (contre 123 la période précédente).
Le Sud reste la région la plus concernée avec plus de 60 % des cas, suivie de la région Ouest avec un quart de contaminations. Les passages aux urgences pour dengue sont en baisse sur la période.
Le nombre de cas recensés depuis le début de l’année 2022 reste en effet très inférieur à l’année précédente (1 153 cas à ce jour contre 12 200 cas en 2021 à la même période).
Les actions de lutte anti-vectorielle se poursuivent afin de réduire la transmission de la maladie. Ces mesures associées aux conditions météorologiques de ce début d’année moins favorables au développement des moustiques (cyclones et fortes pluies qui ont éliminé des larves) et la possible immunité acquise dans certains quartiers ont permis de diminuer fortement la propagation du virus.
La mobilisation de tous les acteurs est essentielle pour limiter l’émergence d’une nouvelle vague épidémique. La stratégie de lutte anti-vectorielle de l’ARS a ainsi été renforcée afin d’apporter une réponse rapide autour des cas signalés, associée aux opérations menées par les acteurs de la salubrité publique.
Les Réunionnais sont encouragés à maintenir les gestes de prévention : supprimer tout ce qui peut contenir de l’eau chez soi, se protéger des moustiques (répulsifs, moustiquaires) et consulter immédiatement un médecin dès les premiers symptômes.
Situation de la dengue au 11 mai 2022
(Données Santé Publique France Réunion, ARS)
Depuis le 1er Janvier 2022
– 1153 cas confirmés
– 12 hospitalisations
– 103 passages aux urgences
Le nombre de cas hebdomadaires augmente ces deux dernières semaines. Sur la même période, les passages aux urgences pour dengue sont en diminution. La situation correspond toujours à une période inter-épidémique.
Sur la période concernée, les cas de dengue se situaient dans 19 communes :
– Sud (60,4% des cas) : Saint-Pierre, Saint-Joseph, Petite-Île, Le Tampon, Saint-Louis, Étang-Salé, Les Avirons, Saint-Philippe
– Ouest (24,4% des cas) : Saint-Paul, Saint-Leu, La Possession, Le Port
– Nord (8,5% des cas) : Saint-Denis, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne,
– Est (6,7% des cas) : Saint-Benoît, Saint-André, Sainte-Rose, Bras Panon
Par ailleurs, des regroupements de cas ont été identifiés dans les quartiers suivants :
Saint-Joseph : Le Goyave
Petite-Ile : Le Chemin Neuf, Manapany les Bas, La Ravine du Pont
Saint-Pierre : Montvert les Hauts
Etang-Salé : Le Maniron
Saint-Paul : Lot Armagnac
Depuis 2021, le sérotype 1 de la dengue circule dans l’île.
Une stratégie de lutte anti-vectorielle renforcée
En 2021, durant la période hivernale, les équipes de lutte anti-vectorielle de l’ARS La Réunion sont restées fortement mobilisées et sont intervenues autour de chaque cas (périmètre d’intervention agrandi, traitement de jour, actions de sensibilisation et de prévention au sein des établissements recevant du public).
En 2021, durant la période hivernale, les équipes de lutte anti-vectorielle de l’ARS La Réunion sont restées fortement mobilisées et sont intervenues autour de chaque cas (périmètre d’intervention agrandi, traitement de jour, actions de sensibilisation et de prévention au sein des établissements recevant du public).
Dès l’arrivée de l’été austral propice à la prolifération des moustiques, une stratégie élargie, prenant en compte les retours d’expérience, a été mise en œuvre:
– Cibler les interventions de salubrité publiques dans les quartiers les plus à risques ; ces derniers sont déterminés grâce à un logiciel de modélisation qui permet d’estimer les densités de moustiques sur chaque quartier, selon la météo de la semaine.
– Réduire les délais d’intervention en facilitant la transmission des signalements par les laboratoires.
– Renforcer la mobilisation dès l’apparition des premiers regroupements de cas :
Depuis le début de l’épidémie, la stratégie déployée par l’ARS suit les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui précisent qu’ « une détection précoce des menaces pour la santé publique, suivie d’une réponse rapide et efficace est un élément important pour obtenir une réduction effective de la maladie ».
Dans le cadre de cette stratégie renforcée, les autorités ont mis en place les mesures suivantes :
– privilégier les actions de traitements autour des domiciles (traitement à pied dans les cours et les jardins); les traitements de nuit sont ainsi arrêtés ;
– anticiper la mobilisation des renforts : les équipes du SDIS sont venus précocement appuyer les équipes de lutte anti-vectorielle dès début mars ;
– orienter les actions complémentaires de salubrité publique dès l’identification des premiers regroupements de cas : dans la continuité du plan Ravines, des parcours emplois compétences (PEC) sont à nouveau mobilisés au sein des communes sur des actions de salubrité publique (ravines, gestion des dépôts sauvages…).
– informer et sensibiliser toujours et davantage la population, les élèves au sein des établissements scolaires, les professionnels de santé afin de promouvoir les mesures de protections individuelles : élimination des gîtes larvaires, utilisation de sprays répulsifs, utilisation de moustiquaires pour les lits et berceaux mais aussi sur les portes et les fenêtres…