La contraception : pas qu’une affaire de femmes !

29 septembre 2021

Pilule, stérilet, implant sous cutané, anneau vaginal, spermicides… Il existe de nombreuses méthodes contraceptives pour les femmes. En revanche, pour les hommes, les moyens de contraception se comptent sur les doigts d’une main et sont, par conséquent peu utilisés. À l’occasion de la Journée Mondiale de la Contraception qui a eu le 26 septembre dernier, le CHOR, les équipes du CeGIDD (Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic) et du CEPS (Centre d’Éducation et de Prévention Sexuelle) en partenariat avec le planning familial et la Ville de Saint-Paul organisaient ce mercredi 29 septembre, une journée de sensibilisation et d’information sur la contraception jusqu’à 15h à la gare routière de Saint-Paul. L’occasion de faire le point sur toutes les méthodes existantes pour les femmes… mais aussi pour les hommes !

Parce que la contraception est une affaire de couples, et non une charge mentale supplémentaire pour les femmes, elle doit être partagée, concertée et assumée… à deux ! Si les mentalités changent : de plus en plus d’hommes ont recours aux contraceptifs, ce sont majoritairement les femmes qui endossent le choix de leur contraception en fonction de plusieurs paramètres. Le coût bien entendu, mais également la tolérance aux effets secondaires (phlébite, embolie pulmonaire) qui sont liés à la prise d’hormones afin d’éviter une grossesse non désirée.

Moyens contraceptifs : et les hommes là-dedans ?

Si l’offre liée à la contraception masculine a quelques années de retard sur celles des femmes, des dispositifs existent. Tout d’abord, les plus connus et les plus répandus : le port du préservatif et la méthode du retrait. Viennent les autres méthodes, quasiment peu utilisées en France donc à La Réunion. La contraception masculine hormonale par injections intramusculaires de testostérone et la vasectomie. Cette dernière est une méthode de stérilisation masculine, il s’agit d’une opération mineure qui consiste à couper et bloquer les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes à partir des testicules. Elle est pratiquée sous anesthésie locale et dure environ 10 minutes. Seulement 1 % des hommes y ont recours en France contre 15 % à 20 % outre-Manche. Il existe également la contraception thermique. Mise au point il y a une trentaine d’années, elle demeure très peu prescrite. Son principe ? Elle consiste à maintenir les testicules au chaud (grâce à un sous-vêtement), ce qui inactive les spermatozoïdes. Il faut porter le sous-vêtement 15 heures par jour minimum. Les tests de ces méthodes semblent très concluants. Cependant, seule une centaine d’hommes en France porte le slip thermique où moment où sont écrites ces lignes.

Bref, la Science progresse à petit pas. La parité dans le domaine de la contraception n’est pas encore pour demain. Mais on observe un changement des mentalités, une volonté des hommes de s’investir et de partager cette responsabilité qui incombait jusqu’ici aux femmes. Ce changement de mentalités s’accompagne de petites révolutions scientifiques dans les méthodes de contraception que nous ne pouvons qu’encourager.