Le Blues fusionne avec le maloya
Allier le Blues, une musique mondialement reconnue, et le Maloya, classé au patrimoine immatériel de l‘UNESCO. C’est le pari de la première édition du Festival Blues Maron organisé sur le territoire de Saint-Paul, Ville d’Art et d’Histoire.
La soirée d’ouverture se tient à la Maison Gran kour ce vendredi 18 novembre 2022. Le Maire de Saint-Paul, Emmanuel SÉRAPHIN, charge Suzelle BOUCHER, Première Adjointe déléguée aux Affaires culturelles, de le représenter. Cette manifestation artistique correspond aux ambitions de la Municipalité en matière culturelle.
L’enjeu reste de valoriser deux expressions musicales à la fois si différentes mais pourtant si proches. Ziskakan, Tao RAVAO, Vincent BUCHER et Alabama MIKE partagent sur scène plus qu’un concert.
Ils échangent leurs notes, leur énergie communicative et croisent leurs cultures. À Gran kour, les bluesmen et les maloyèrs jouent ensemble pour abolir les frontières.
Cette rencontre musicale créée une passerelle entre le Maloya et le Blues. Ce concept encourage la découverte de l’autre, de sa culture, de ses particularités… Cela donne une dimension supplémentaire à l’action culturelle de la commune.
Langage universel de la musique
Ce moment d’unité parvient à unir deux peuples pourtant séparés de 16 000 km. Cette fusion donne naissance à un langage universel issu du mélange avec l’esclavage et le marronnage. Et cette langue commune, c’est bien entendu la musique.
Ces deux styles trouvent un prolongement naturel. Leurs origines proviennent toutes deux du même continent : l’Afrique. Là-aussi, il est totalement logique pour Saint-Paul, Ville première à La Réunion, là où notre Histoire commune a débuté, de soutenir activement ce Blues Maron.
L’Histoire de cette Ville est immense. La mission liée au devoir de mémoire est essentielle car il faut faire vivre, partou, toultan, le combat héroïque de nos ancêtres esclaves et des marrons. Faire vivre leur mémoire est la pierre angulaire de l’action municipale.
Ce devoir de mémoire oblige à raconter à nos jeunes générations les combats de leurs ancêtres, des marrons et des esclaves héroïques. Il faut préserver ce lien entre notre héritage et nos héritiers.