Mois de la Femme : Caroline TYLINSKI, gendarme ambitieuse et fanm’ Kapab’ !
La Ville de Saint-Paul créée une nouvelle fois l’événement avec un mois de mars totalement consacré aux femmes. Un programme riche, ambitieux et diversifié traduit cette ambition sur le territoire. L’occasion de mettre en lumière huit femmes inspirantes, déterminées et admirables.
La commune réaffirme ainsi son engagement constant à l’occasion de la Journée internationale des Droits des femmes du 8 mars, mais aussi toute l’année. À l’instar d’autres femmes, dont le portrait tout au long du mois de mars, découvrez le parcours de Caroline TYLINSKI fanm’ kapab et déterminée.
C’est une femme avec le cœur sur la main que nous avons eu l’honneur de rencontrer. Caroline TYLINSKY est née à Amiens en 1975. Maman de 4 enfants, Caroline a réalisé son rêve de toujours : devenir gendarme.
Du rêve à la réalité
Diplômée d’un DEUG en Psychologie et d’une maîtrise en Sciences de l’Éducation et de la Santé, Caroline TYLINSKY a pour ambition depuis son plus jeune âge de devenir gendarme, c’est un métier qui l’a fait rêver, car pour elle revêtir l’uniforme, c’est rassurer, protéger, aider, secourir, mener des enquêtes et surtout servir un pays. Correspondant à ses attentes depuis toujours, son souhait de devenir gendarme s’affirme de plus en plus.
En 1995, Caroline passe une première fois le concours de sous-officier de gendarmerie, malheureusement, elle échoue. À l’époque, le pourcentage de femmes inscrites était beaucoup plus faible que celui d’aujourd’hui. Elle poursuit son parcours universitaire et devient maman en 2001.
Mais dans un coin de sa tête, le rêve d’intégrer la gendarmerie est toujours aussi présent. De nature ambitieuse et persévérante, elle se réinscrit au concours de sous-officier de gendarmerie ainsi qu’à celui de gardien de la paix en 2002. Elle réussit les deux examens !
Suite à cette double réussite, l’expérience commence, Caroline intègre l’école de Chaumont le 2 décembre 2003 pour dix mois de formation. De septembre 2004 à 2008, elle est affectée à la brigade de Criel-sur-Mer : une unité de 12 personnes où Caroline sera… la seule et l’unique femme. Pour la jeune maman, c’est un challenge. ” Il fallait trouver sa place au sein d’une institution où les hommes prédominent avec parfois des propos machistes”, se souvient la gendarme.
Il a fallu leur démontrer qu’elle avait sa place au sein de l’unité. La particularité de cette brigade, c’est la centrale nucléaire de Penly . Où la sécurité était requise 24h/24h. Ce sont des heures de service à la centrale que Caroline effectue, “il fallait travailler deux fois plus que les hommes pour leur prouver sa valeur” se remémore-t-elle.
Ce sont des débuts difficiles que connaît la jeune femme, mais très vite cette professionnelle s’adapte et ses collègues lui font confiance et comprennent que Caroline mérite sa place autant qu’eux !
Toute expérience mène à une récompense
De 2008 à 2010, c’est à Melun que Caroline est mutée auprès d’une brigade spécialisée dans les procédures dédiées aux étrangers en situation irrégulière.
De 2010 à 2015, elle rejoint une brigade spécialisée dans le transfert judiciaire à Aix-en-Provence. Ce sont de nouvelles responsabilités qui sont confiées à la jeune femme.
Pendant plus d’une année, elle est en charge d’effectuer des transferts judiciaires de détenus par voies routières, ferrées et aériennes.
En 2015, c’est une dernière mutation auprès de la brigade de Strasbourg, que Caroline a l’honneur d’avoir sous responsabilité le poste de commandant de brigade adjoint ainsi que la création d’une CELTIF (cellule de lutte contre le travail illégal et les fraudes). Elle remplit ses obligations jusqu’en 2018 pour enfin être mutée à la brigade de contact Euro-métropole Strasbourg, où il lui avait été confié de nouveau la responsabilité de la mise en place de la nouvelle unité au côté d’un autre militaire.
La mission confiée était le contact humain auprès des habitants, afin d’être à l’écoute et de répondre aux attentes de la population.
Après toutes ces années d’effort, c’est une récompense, nettement méritée que reçoit Caroline en étant mutée à l’île de La Réunion, à la COB de Plateau-Caillou. De nouveaux challenges se présentent à elle, replongeant dans les enquêtes judiciaires qu’elle a quittées plusieurs années auparavant, la jeune femme s’épanouit dans cette nouvelle unité grâce au soutien de ses camarades et à la bienveillance de ses gradés.
Un parcours inspirant promouvant l’égalité
En tant que femme, Caroline est reconnaissante pour son parcours et d’avoir eu la confiance de ses chefs pour occuper le poste de commandant de brigade adjoint au sein de la brigade territoriale autonome de Strasbourg et d’avoir créé, en collaboration avec le commandant de brigade, une CELTIF ainsi qu’une BTCE. C’est un parcours que Caroline a rêvé, aujourd’hui elle peut le dire : je l’ai fait.
C’est une chance pour la jeune femme d’exercer au cœur d’un métier ou l’égalité homme, femme est reconnue. Où chaque jour des actions sont mises en place pour faire avancer ces égalités.
C’est un métier riche et varié qui repose sur la diversité de ses missions, le contact avec la population. Caroline a accompli ce qu’elle a souhaité depuis son enfance : rassurer, protéger, aider, secourir, mener des enquêtes, porter un uniforme et surtout servir un pays.
Aujourd’hui, Caroline le dit : “je suis un gendarme, mais je suis avant tout, une femme, une mère, une fille, une amie”.
Depuis son entrée à l’école de gendarmerie et jusqu’à aujourd’hui, Caroline n’a pas cessé de se répéter que “vouloir, c’est pouvoir”.