Vendredi 28 mai : Journée mondiale de la Santé Menstruelle
Aujourd’hui, ce vendredi 28 mai 2021, marque la Journée Internationale de la Santé Menstruelle. Créée le 28 mai 2014 par une ONG allemande, cette Journée vise à briser les tabous et à sensibiliser à l’importance d’une bonne hygiène menstruelle chez les femmes et chez les adolescentes à travers le monde. Encore tabou, les règles et leurs conséquences pour la vie des jeunes filles et des femmes de la planète, est un véritable enjeu sociétal qui touche toutes les classes sociales. Pour des millions de femmes dans le monde, les menstruations sont synonymes de maladies, de précarité, d’intimité, de contraception, d’absences récurrentes, de douleurs…
Dans le monde, chaque jour, 800 millions de femmes ont leurs règles.
1 école du monde sur 5 ne possède pas de toilette.
500 millions femmes connaissent la précarité mensuelle. En France, 1,7 million de femmes seraient concernées en particulier les sans-abri.
Pour résoudre ces problèmes, certains pays avant-gardistes comme l’Ecosse et la Nouvelle-Zélande, a adopté l’année dernière, une loi permettant la gratuité des protections pour toutes les femmes. En effet, le coût que représente les protections périodiques reste important.
Dans une vie, le budget alloué aux protections périodiques uniquement s’élèverait à… 4 000 euros ! Sachant que ce coût ne prend pas en compte les visites gynécologiques. Le marché des protections hygiéniques représenterait 20 milliards de dollars à travers le monde ! Un véritable business, une industrie fondée sur le marché de la santé féminine qui pèse lourd. Très lourd.
En revanche, un pas a été franchi en France, comme à La Réunion, les protections périodiques seront mises à la disposition de toutes les étudiantes. Ceci gratuitement à la rentrée 2021. Il aura fallait attendre la crise sanitaire de la Covid-19 où bon nombre de jeunes femmes ont été confrontées à la précarité menstruelles pour que le gouvernement réponde, en partie, à l’enjeu que soulève cette problématique en terme d’accessibilité, d’égalité et de solidarité. C’est grâce au combat des associations féminines que les choses changent, que le voile se lèvent enfin sur un tabou vieux comme le monde.